Vous trouverez ci-après une copie de la lettre ouverte que la délégation a remise à la direction le lundi 22 Avril 2013.
Messieurs,
Votre plan de réduction des effectifs impactant plus de 200 familles est maintenant en vigueur dans notre société depuis plus de trois semaines et va, si l’on suit le plan fourni par la direction, se terminer le 15 mai, voire jusqu’à fin décembre pour une partie du personnel.
Nous sommes conscients du fait que vous ayez voulu humaniser ce processus en insistant à établir des entretiens individuels avec chacun des employés impactés. Mais c’est un processus qui prend beaucoup de temps, et durant cette période :
- la tension nerveuse et le stress induits par les licenciements journaliers sans « logique apparente » ;
- le manque de communication claire au middle management sur les collègues impactés ;
- la confidentialité demandée quant aux modalités du plan (confidentialité par ailleurs totalement discutable),
- le délai de mise en place extrêmement long ;
- et les articles intranet au timing peu adéquat (Pink Day, Employee Care Program, lettre de Gordon Nixon annonçant que les emplois canadiens seraient préservés suite aux articles de presse) ;
ont fait naître au sein des équipes une psychose et une rupture de confiance vis-à-vis de la société qu’il faut à la fois prendre en compte et résoudre.
Au lieu de fixer une fois pour toutes 200 personnes sur leur sort et assumer vos responsabilités, vous maintenez dans l’incertitude plus de 1300 personnes, qui sont soumises à une pression intolérable.
Ceci n’est plus acceptable.
Par conséquent, par la présente lettre:
- Nous demandons qu’une politique claire, rapide et respectueuse soit mise en œuvre rapidement par les ressources humaines.
- Nous demandons à ce que les équipes impactées soient prévenues et traitées en intégralité dans les trois jours suivant la première notification, de façon à ce que les collègues licenciés soient dans l’incertitude le moins longtemps possible et que les équipes puissent se concentrer à nouveau sur leurs taches.
- Nous demandons à ce que le middle management soit averti dès maintenant de l’impact sur leurs équipes et de la date à laquelle celle-ci sera traitée.
- Nous demandons à ce que les entretiens ne se fassent plus dans les salles de réunion visible depuis l’Atrium mais dans un lieu plus adéquat et moins exposé.
- Nous demandons à ce que l’incertitude concernant la dernière phase du plan soit levée afin de ne pas perpétuer rumeur et psychose collective jusqu’à la fin de l’année (l’annonce ayant été faite lors du Town Hall qui a eu lieu le 8 Avril 2013, que les collègues appartenant aux équipes critiques ne seraient pas forcements ceux qui seront touchés).
- Nous demandons à ce que la commission paritaire devant suivre le déroulement de ce plan se réunisse de façon régulière et fasse son office.
Ces requêtes ne sont pas le fruit de simples revendications syndicales, mais des demandes qui nous ont été directement adressées par vos employés.
Vous ne pouvez ignorer le climat de psychose qui règne actuellement dans l’entreprise et qui nuit autant aux employés qu’à l’entreprise elle-même.
Les choses ne peuvent plus continuer ainsi.
La Délégation du Personnel.